Pourquoi est-il crucial de former ses formateurs ? 5 raisons qui vous convaincront

Imaginez : votre entreprise a investi dans un ambitieux programme de formation pour accompagner sa transformation digitale. Vous avez conçu des parcours innovants, mêlant e-learning et classes virtuelles, avec vos formateurs internes. Vous avez même fait l’acquisition d’une plateforme LMS dernier cri. Mais quelques mois après le lancement, le constat est amer : faible taux de complétion des modules, mauvais feedbacks des opérationnels, ROI en berne. Que s’est-il passé ?

La réponse tient souvent en un mot : les formateurs. Ou plus précisément, leur manque de préparation pour dispenser ces nouveaux formats. Car être un expert technique ne suffit plus pour transmettre efficacement des compétences. Le formateur doit lui-même se former en continu pour accompagner les mutations de son métier. Retour d’expérience avec les éléments issus de notre formation de formateurs.

1. S’adapter aux nouveaux modes d’apprentissage

Le distanciel est devenu incontournable dans la formation professionnelle. Pour les formateurs, ce changement de paradigme est un défi. Transposer ses supports et méthodes ne suffit pas. Il faut apprendre à exploiter le potentiel des outils digitaux : ludification, granularisation des contenus, scénarisation immersive, social learning. Cela suppose de se former soi-même à l’ingénierie pédagogique multimodale, pour concevoir des parcours réellement “digital native”.

Concrètement, un formateur habitué aux formations présentielles sur les techniques de vente devra revoir son approche pour l’adapter au distanciel. Au lieu d’un stage de 2 jours en salle, il faudra imaginer un parcours échelonné avec de l’e-learning, une classe virtuelle et quelques mises en situation / jeux de rôle. Cela implique de retravailler les objectifs et le séquençage pédagogique, de se familiariser avec de nouveaux outils, de repenser les interactions.

2. Développer sa posture de consultant et de coach

L’économie de la formation est en pleine disruption, l’offre foisonne. Le formateur ne peut plus se contenter d’être un expert qui déroule son contenu. Les apprenants attendent qu’il les conseille dans leur parcours, les motive, s’adapte à leur profil. De transmetteur de connaissances, le métier de formateur évolue davantage vers celui de partenaire d’apprentissage, de coach.

Cette posture de consultant / coach suppose de développer de nouvelles compétences : techniques d’écoute active, communication assertive, méthodologie d’accompagnement individuel et collectif. Plusieurs autres “soft skills” demandent à être travaillées, mais ces trois sont les plus importantes.

Prenons l’exemple d’un formateur appelé pour animer une formation de management. Au-delà des modèles théoriques, il devra être capable de comprendre la situation spécifique de chaque manager apprenant. En clair, identifier avec lui ses problématiques et co-construire une solution à telle ou telle situation de travail. Être un bon formateur implique d’instaurer une relation de confiance, de pratiquer le feedback bienveillant, de gérer les situations délicates.

3. Intégrer les logiques de performance et d’impact business

Peu d’entreprises échappent actuellement à la problématique de rationalisation des budgets. Chaque formation doit donc démontrer son impact sur la performance. Pour le formateur, cela change la donne. Il doit intégrer dès la conception les enjeux de mise en application opérationnelle, en lien direct avec les priorités business. Cela implique de raisonner en termes d’indicateurs, de dispositif d’évaluation, de suivi après la formation. Mais aussi de créer un groupe de travail avec les managers.

Illustration avec un parcours sur la sécurité. Au-delà de former aux bons gestes, il faudra s’assurer de leur mise en pratique effective sur le terrain. Cela supposera de définir en amont avec les responsables sécurité des indicateurs mesurables (taux de port des EPI, nombre de presqu’accidents), un dispositif d’observation managériale, un plan d’action ciblé. Des éléments qui devront être intégrés dans le parcours et son déploiement.

4. Anticiper l’obsolescence rapide des contenus

Avec l’accélération technologique, le formateur doit aussi se mettre à jour en continu sur les tendances émergentes. Paradoxalement, il doit apprendre à impliquer les apprenants dans la production de contenu. De plus en plus, le savoir n’émane plus seulement des experts, mais aussi des collaborateurs qui partagent leurs pratiques. Cela explique l’essor des logiques d’apprentissage collaboratif et de communautés de pratiques. Le rôle du formateur consiste donc davantage dans l’animation que l’action de formation technique à proprement parler.

Exemple : sur un parcours de formation au Lean Management destiné à des ingénieurs de production, le formateur ne pourra plus se contenter de présenter les concepts et outils. Il devra aussi prévoir des séquences de co-développement où les participants partageront leurs retours d’expérience, imagineront ensemble de nouvelles applications. Cela implique de se positionner en facilitateur des échanges et de la production collective.

5. Créer des expériences d’apprentissage personnalisées et engageantes

Enfin, la guerre des talents et le “quiet quitting” sont deux problématiques brûlantes ces dernières années. La formation doit être un levier de (re)motivation et d’engagement durable. Elle ne doit plus être une contrainte subie, elle doit devenir un moment privilégié de développement et d’épanouissement où chacun a la main sur son parcours.

C’est la raison pour laquelle les formateurs doivent créer les conditions d’un apprentissage personnalisé et engageant. Cela passe par le recueil des besoins et aspirations en amont, la modularisation des contenus pour permettre un maximum de choix.  Cela passe aussi par l’exploitation de la data pour ajuster les parcours en temps réel, la reconnaissance des acquis et des réalisations.

Concrètement, un formateur intervenant sur des populations terrain devra être capable de proposer un parcours à la carte : des briques normatives imposées et des briques adaptées aux besoins de chacun. Il devra guider individuellement les collaborateurs tout au long de la formation (choix en fonction de leur potentiel, de leurs perspectives). Il devra aussi animer la communauté pour stimuler les interactions, la participation. Le tout en suivant au plus près la progression pédagogique et la satisfaction de chacun.

La formation des formateurs est peut-être la clé pour faire progresser la performance de votre entreprise. C’est une exigence qui demande de l’humilité et de l’investissement. Mais elle permettra de démultiplier durablement la performance de vos talents formateurs et de vos dispositifs de formation.

Former les formateurs : l’investissement clé pour une entreprise performante

Les entreprises investissent des budgets importants dans la formation de leurs collaborateurs pour développer les compétences et rester compétitives. Mais au-delà des moyens financiers, un facteur essentiel de succès est souvent négligé : la compétence des formateurs internes. Trop souvent considérés comme de simples exécutants, ils sont en réalité le maillon clé entre la stratégie d’entreprise et sa mise en œuvre concrète.

Les formateurs jouent un rôle clé dans la montée en compétences des équipes et l’accompagnement du changement. Pour assumer pleinement ces missions, ils doivent eux-mêmes être régulièrement formés. Explications.

Des formateurs au cœur de la performance de l’entreprise

Les formateurs internes ont un rôle central dans le développement des compétences. Experts dans leur domaine, ils sont les mieux placés pour :

  • Identifier les compétences critiques à développer en lien avec la stratégie.
  • Concevoir des parcours de formation opérationnels et adaptés aux réalités terrain.
  • Accompagner les apprenants dans leur montée en compétences et faciliter le transfert sur le poste de travail.
  • Animer et évaluer chaque action de formation.
  • Mesurer l’impact concret sur l’entreprise.

Prenons l’exemple d’une entreprise industrielle engagée dans l’Industrie 4.0. Pour accompagner la digitalisation de ses lignes de production, elle doit faire monter en compétences ses opérateurs sur les nouveaux équipements connectés : cobots, machines intelligentes, outils de réalité augmentée, etc.

Les formateurs internes, grâce à leur connaissance intime des processus métiers et des compétences actuelles des opérateurs, sont les mieux placés pour bâtir le plan de formation adéquat :

  • Analyser finement l’écart entre les compétences actuelles et les compétences cibles
  • Définir les objectifs pédagogiques et les modalités les plus pertinentes (présentiel, e-learning, réalité virtuelle, etc.)
  • Concevoir des modules de formation pratiques, alignés avec chaque situation de travail réelle.
  • Déployer les formations au plus près des équipes, en ajustant aux contraintes de production.
  • Mettre en place un accompagnement post-formation pour ancrer les acquis sur le terrain.

Pour jouer pleinement ce rôle d’architecte et de facilitateur, les formateurs internes doivent eux-mêmes monter en compétences. Ils doivent comprendre les méthodes de l’industrie 4.0 : comprendre les impacts sur les métiers, maîtriser les technologies de formation digitales. Tout cela afin de développer leur posture de conseil et d’accompagnement au changement.

Concevoir des parcours plus efficaces et engageants

Avec l’essor des technologies digitales, les modalités pédagogiques se diversifient. Aux côtés du présentiel, le e-learning, les classes virtuelles et la réalité virtuelle permettent de créer des parcours multimodaux, plus flexibles et interactifs. Mais leur conception nécessite de nouvelles compétences, que les formateurs internes doivent acquérir :

  1. Scénariser des modules e-learning interactifs et attractifs
  2. Animer des classes virtuelles dynamiques et participatives
  3. Utiliser la réalité virtuelle pour des mises en situation immersives
  4. Exploiter les données d’apprentissage pour personnaliser les parcours

Prenons cette fois le cas d’une formation en management. Plutôt qu’une séance de formation en présentiel de 2 jours, le formateur va concevoir un parcours hybride (“blended”) sur 5 semaines, mêlant :

  • Des modules e-learning pour acquérir les fondamentaux théoriques, avec des quiz et des cas pratiques.
  • Des classes virtuelles pour approfondir certains points clés et favoriser les échanges entre pairs.
  • Des mises en situation par réalité virtuelle pour s’entraîner à gérer des entretiens difficiles.
  • Des temps d’accompagnement individuel pour définir des objectifs de progrès personnalisés.

Un tel parcours est plus espacé dans le temps. Il est taillé pour tirer profit de modalités variées et complémentaires. L’objectif est d’arriver à une meilleure appropriation et à un réel changement des pratiques managériales. À condition, bien entendu, que le formateur maîtrise les techniques de conception multimodale et sache tirer le meilleur de chaque modalité.

Faire appel à un expert pour professionnaliser ses formateurs internes

Former des formateurs en interne est un vrai métier. Cela requiert des compétences spécifiques en ingénierie pédagogique, animation et accompagnement du changement. Pour garantir l’efficacité de la démarche, il est souvent pertinent de s’appuyer sur un organisme expert, rompu à ce type de projets.

C’est la valeur ajoutée d’un acteur comme Adaliance. À travers notre formation de formateurs, nous proposons une prestation complète taillée pour les enjeux de chaque entreprise :

  • En amont, un diagnostic approfondi des besoins et des profils de vos formateurs pour construire un programme de formation sur mesure selon vos spécificités métiers.
  • Pendant la formation, une pédagogie active mêlant apport théorique, mise en situation, feedback personnalisé.
  • En aval, un accompagnement dans la durée pour ancrer les acquis, avec un suivi post-formation et un bilan détaillé des points forts et axes de progrès.

L’expertise d’Adaliance permet ainsi de bonifier davantage les réalisations de vos formateurs internes. Nous leur donnons les clés pour concevoir et animer une formation percutante, en présentiel comme en distanciel.

 

Pour finir, la qualité de vos formateurs internes peut servir de marqueur fort dans votre image d’employeur. Le marché de l’emploi est tendu, les talents sont attirés par les entreprises qui investissent réellement dans le développement de leurs collaborateurs.

En misant sur des formateurs experts, capables de transmettre avec passion et pédagogie, vous envoyez un signal positif, en interne comme en externe. Vous affirmez la valeur que vous accordez à l’humain et au partage des savoirs. Un critère de choix décisif pour bien des candidats.