Comment prévenir et encadrer le harcèlement au travail ?

L’article L. 1152-1 du code du travail définit le harcèlement moral par

« des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. »

Le harcèlement au travail est une réalité malheureusement courante dans de nombreux environnements professionnels. Il est donc essentiel pour les entreprises de mettre en place des politiques et des pratiques efficaces pour le prévenir et l’encadrer.

Tolérance zéro en matière de harcèlement

Pour prévenir le harcèlement au travail, il est important d’énoncer les règles clairement, et de communiquer sur la politique de tolérance zéro mise en place par l’entreprise. Tous les employés doivent connaître la définition claire du harcèlement, les comportements qui peuvent être considérés comme tel, mais aussi la réglementation et les sanctions encourues en cas de non-respect de la politique.

Il est de ce fait important de mettre en place une politique anti-harcèlement, mais également de communiquer clairement et ouvertement sur le sujet.

Mise en place d’une procédure de signalement

Les employés doivent connaître la démarche à effectuer pour signaler un cas de harcèlement, et savoir comment se déroulera le traitement de leur plainte. L’entreprise doit communiquer de manière claire et rendre accessible ces informations.

Il est par ailleurs indispensable qu’elle traite les plaintes de manière impartiale, sans que le plaignant ne craigne des représailles.

Ces procédures, ainsi que la politique de l’entreprise sur le sujet, peuvent (et doivent) donner lieu à des formations.

Mettre en place des formations autour du harcèlement

Comme nous l’avons indiqué, les employés doivent être tenus informés des mesures encourues en cas de harcèlement. Ils doivent aussi savoir l’identifier et comment intervenir si cela se produit. Au cours de formations régulières, réalisées en interne ou avec l’intervention d’un prestataire externe, vous pourrez informer votre personnel de la politique de l’entreprise au sujet du harcèlement ainsi que des procédures de signalement que vous aurez mises en place.

Ces formations doivent inclure les employés, mais aussi les managers et les dirigeants.

Impliquer les dirigeants

Il est du devoir des dirigeants, et, dans une certaine mesure, des managers, de créer un environnement de travail sûr et respectueux pour l’ensemble des collaborateurs. Au même titre que tous les membres de l’entreprise, ils doivent connaître les procédures et réglementations, mais il leur faudra également apprendre à anticiper, repérer les signes de harcèlement au sein des équipes et à réagir en conséquence.

Il est important que la hiérarchie montre l’exemple en adoptant des comportements bienveillants et respectueux.

Apprendre à reconnaître les signes

Bien évidemment, sans preuve et sans témoignage, il est difficile de déterminer qu’une situation relève du harcèlement. Cependant, il existe plusieurs signes qui peuvent l’évoquer et doivent donner lieu à une surveillance accrue :

Un changement de comportement :

Si un employé change brusquement de comportement, se renferme, devient anxieux, déprimé, agité, il peut être victime de harcèlement. Dans tous les cas, un changement de comportement chez un collaborateur est à prendre au sérieux.

Une baisse d’assiduité :

Lorsqu’un collaborateur habituellement assidu et ponctuel se met à arriver en retard et à être absent, c’est généralement qu’il rencontre un problème. Bien qu’il puisse être confronté à une situation autre que le harcèlement, il est important que la hiérarchie tente de comprendre ce changement.

L’isolement :

Un employé victime de harcèlement peut être isolé de manière régulière, sans explication, par exemple en étant exclu de réunions ou d’événements sociaux, ou en étant ignoré dans les communications. Si vous le constatez, il faudra faire en sorte de comprendre la situation et probablement intervenir.

Une charge de travail excessive :

Le harcèlement peut prendre la forme d’une surcharge de travail ou de délais irréalistes, ce qui peut entraîner un stress et une anxiété supplémentaires.

Des rétrogradations injustifiées :

Dans un cas de harcèlement par un supérieur, l’employé peut faire l’objet de rétrogradations, se voir attribuer des tâches injustifiées, exclure des projets importants ou refuser une promotion méritée.

Des commentaires ou comportements inappropriés :

Enfin, il existe des cas de harcèlement évident qu’il convient de traiter immédiatement. Si vous constatez qu’un employé fait l’objet d’insultes, de menaces, de commentaires désobligeants, de blagues offensantes, de remarques discriminatoires ou de gestes inappropriés, il faut intervenir.

Encourager la communication et la bienveillance

Enfin, en encourageant l’inclusion, la bienveillance et la communication, l’entreprise crée un cadre de travail agréable, où les employés se sentent respectés et en sécurité. Dans ce type d’environnement, les collaborateurs sont en confiance et, de fait, plus susceptibles de signaler un problème. Il est important que les employés puissent échanger avec la hiérarchie sur leur environnement et leurs conditions de travail.

Comment mieux gérer son stress pour être plus efficace ?

Dans nos précédents articles, nous avons, à plusieurs reprises, abordé des thématiques comme le bien-être ou la qualité de vie au travail. Nous y avions alors évoqué le sujet du stress, sur lequel nous avons décidé de revenir plus en détails.

Qu’est-ce que le stress ?

Plus qu’un simple ressenti, le stress est une réponse physiologique et psychologique du corps, en réaction à une situation perçue comme menaçante ou stressante. Le corps produit alors des hormones de stress comme le cortisol et l’adrénaline, qui ont un impact physiologique (augmentation du rythme cardiaque, de la tension artérielle ou accélération de la respiration). Biologiquement, ces réactions sont conçues pour préparer le corps à lutter ou à fuir.

A court terme, le stress peut être bénéfique, car il accroît l’énergie et la concentration, permettant ainsi d’améliorer la performance de manière ponctuelle. C’est lorsque que cet état de stress perdure que les conséquences négatives apparaissent, impactant ainsi la santé physique et mentale de l’individu. On parle alors de stress chronique.

Les différents types de stress

Comme nous l’avons évoqué, il existe différents types de stress :

Stress aigu :

Ce type de stress intense est causé par des situations ponctuelles dans lesquelles nous avons peu de contrôle et dans lesquelles nous pouvons nous sentir dépassés (éviter un accident de la route, passer un examen…). Il n’est pas forcément mauvais pour nous, car il est de courte durée et que notre corps nous aide à résoudre la situation grâce à la sécrétion d’hormones.

Stress chronique :

Contrairement au stress aigu, il est causé par une exposition prolongée et régulière à des situations à l’origine de la sécrétion de cortisol et/ou d’adrénaline. Il devient alors mauvais pour la santé, car notre organisme n’est pas conçu pour être exposé au stress en permanence. Se trouver en situation de stress prolongé épuise donc notre organisme.

C’est le stress chronique qu’il faut essayer d’éviter et apprendre à gérer.

L’impact du stress

Le stress chronique peut avoir des effets négatifs sur la santé physique et mentale : augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, dépression, anxiété, troubles du sommeil, douleurs musculaires ou encore problèmes digestifs.

Lorsqu’il est question de stress au travail, ce mal-être constant du collaborateur a évidemment une incidence sur sa satisfaction et sa productivité, mais peut également impacter son assiduité (absence, arrêt maladie…), c’est pourquoi les entreprises qui mettent l’accent sur la QVCT se multiplient.

Comment gérer son stress ?

On entend beaucoup parler de stress en entreprise, parfois, les conditions de travail en sont à l’origine et c’est à l’entreprise de prendre les mesures nécessaires. Toutefois, il arrive à certaines personnes au tempérament anxieux d’être confrontées à cette situation en permanence, y compris quand les autres collaborateurs ne semblent pas impactés. Voici quelques conseils généraux à appliquer pour tenter de gérer le stress :

Identifiez les sources de stress 

Si vous parvenez à comprendre quelles situations vous mettent sous pression, vous pourrez réfléchir à un moyen de les éviter ou de les gérer.

Respectez votre sommeil

Même si vous avez l’impression que vos impératifs sont plus importants, il ne faut jamais négliger votre sommeil. Si vous êtes épuisé, vous serez moins efficace et plus susceptible de commettre des erreurs. Il est donc important de vous accorder des nuits complètes et réparatrices (8 heures environ), pour éviter d’aggraver votre état.

Apprenez à vous organiser

Dans notre article sur la gestion du temps et des priorités, nous vous avons communiqué quelques règles pour vous aider à mieux vous organiser. Il est important de savoir définir vos priorités, et surtout, de vous débarrasser des tâches inutiles. Une bonne organisation vous permettra à la fois de réduire votre stress et d’accroître votre productivité.

Prenez soin de votre corps

Cela passe par le sommeil, évoqué précédemment, mais aussi par l’exercice physique et une alimentation saine. Vous pouvez aussi effectuer des exercices de respiration lorsque vous ressentez un pic de stress, cela peut contribuer à vous apaiser.

Communiquez

Enfin, si vous êtes dépassé par la situation, il est important d’en parler. Dans le cas du stress au travail, vous pouvez vous adresser à votre manager, à un collègue ou encore à un professionnel de la santé mentale.

Si vous vous sentez débordé, il ne faut surtout pas hésiter à refuser une nouvelle tâche/mission ou à exprimer vos difficultés à atteindre vos objectifs s’ils sont irréalistes. Votre efficacité importe, mais votre santé est la priorité !

En suivant ces conseils, vous pouvez mieux gérer votre stress au travail et améliorer votre efficacité et votre bien-être au travail et dans votre vie personnelle.

L’impact de la formation continue sur l’épanouissement professionnel et personnel

Comme nous l’avons évoqué dans notre article sur l’impact du progrès technique et de l’innovation sur les métiers et le besoin de formation continue, il est devenu indispensable de se former tout au long de sa carrière. En effet, dans une société en transformation constante, la formation initiale ne suffit pas toujours à répondre aux exigences changeantes du marché du travail.

On retrouve différentes formes de formation continue : formation en ligne, cours du soir, ateliers… Il existe une multitude de méthodes pour se former, selon les compétences ciblées et les moyens de chacun.

Dans cet article, nous détaillerons l’impact de la formation continue sur l’épanouissement des travailleurs, qu’il soit personnel ou professionnel.

Bénéfices sur l’épanouissement professionnel

Dans notre article sur les clefs de la qualité de vie au travail, nous avons établi que les possibilités de développement professionnel contribuent à accroître le bien-être des employés. Il existe d’autres avantages :

Le développement de compétences

La formation continue permet évidemment d’acquérir et de développer des compétences. Pour les collaborateurs, cela peut élargir les perspectives de carrière, permettre l’obtention d’une promotion ou d’une augmentation de salaire. Les employeurs ont tendance à valoriser les salariés ayant des compétences spécifiques, et la formation continue permet donc aux collaborateurs de répondre à ces exigences et d’optimiser la progression de leur carrière.

Le gain de confiance en soi

Le fait d’acquérir des compétences pour effectuer efficacement leur travail renforce la confiance des collaborateurs. De plus, les employés qui se sentent compétents et valorisés sont souvent plus motivés et engagés dans leur travail. Cela peut entraîner une hausse de leurs performances et leur permettre de se démarquer de leurs collègues.

L’adaptation au changement

Nous l’avons déjà évoqué, le monde du travail est en perpétuel changement. La formation continue permet aux collaborateurs de s’adapter à ces transformations et de répondre aux nouveaux défis rencontrés par leur entreprise. L’adaptabilité est une compétence recherchée par les recruteurs !

Les avantages concurrentiels

En se spécialisant dans un domaine à l’aide de certifications et de formations, un travailleur se différencie de ses collègues et concurrents sur le marché du travail. Un candidat curieux d’apprendre et avec une connaissance approfondie de son domaine d’expertise représente un profil intéressant pour une entreprise.

En somme, la formation continue a un impact significatif sur la carrière et les perspectives d’emploi des travailleurs. Elle leur permet également d’acquérir de nouvelles compétences, de renforcer leur confiance en eux et de mieux s’adapter aux changements dans leur environnement professionnel.

Avantages de la formation continue pour l’épanouissement personnel

Si on y réfléchit, un certain nombre des bénéfices évoqués plus haut concernant l’aspect professionnel sont applicables à la vie personnelle ; l’impact, en revanche, est légèrement différent.

L’acquisition de nouvelles compétences peut aider à progresser dans une carrière mais il est également possible de se former pour explorer de nouveaux intérêts et développer de nouvelles passions. Il est tout à fait possible de suivre une formation en développement personnel, en art ou en langues, qui auront un impact hors du cadre professionnel.

La confiance en soi au travail est une chose, mais les formations contribuent à renforcer la confiance d’un individu dans sa globalité. Reprendre des études ou acquérir une compétence difficile à maîtriser est une source de fierté !

L’épanouissement professionnel est intrinsèquement lié au bien-être personnel : si un collaborateur se sent plus heureux au travail, cela impacte sa vie personnelle.

Enfin, dernier aspect concernant à la fois vie personnelle et professionnelle, la formation continue permet de développer son réseau : c’est une excellente occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de partager des idées et expériences.

Les bénéfices de la formation continue concernent donc autant la vie personnelle que la vie professionnelle !

Identifier le type de formation idéale

De nos jours, il existe différents types de formation, en voici quelques exemples :

  • Les cours en ligne
  • Les cours du soir
  • Les séminaires et conférences
  • Les formations en entreprise
  • Les certifications
  • Les stages ou mises en situation professionnelle

Certaines ne demandent que quelques heures ou jours et d’autres exigent plusieurs mois de travail à temps plein. Pour identifier le type de formation qui vous convient, il vous faudra réfléchir à vos objectifs (s’agit-il d’une formation que vous faites pour vous ou pour gagner en expertise et évoluer dans votre entreprise ?), aux exigences de l’établissement choisi, mais aussi au temps et aux moyens financiers que vous êtes prêt à y consacrer.  

En conclusion, la formation continue joue un rôle dans l’épanouissement professionnel et personnel des travailleurs. Elle permet d’acquérir de nouvelles compétences, de rester informé sur les dernières tendances et pratiques de l’industrie, d’augmenter ses perspectives d’emploi ou encore de progresser dans sa carrière. Investir dans la formation continue est donc un excellent moyen de faire valoir vos talents et de rester compétitif sur le marché du travail !

Comment manager dans le chaos ?

En tant que manager, vous pouvez être amené à exécuter vos fonctions dans des situations complexes, l’une des plus difficiles étant de manager votre équipe dans un environnement chaotique.

Comment reconnaître un environnement chaotique ?

Bien évidemment, il n’existe pas de checklist parfaite pour évaluer votre environnement de travail ; cependant, certains signes peuvent indiquer que ce dernier est instable, voir chaotique :

  • Tous les employés travaillent dans l’urgence et sont obligés de laisser leurs autres tâches pour s’occuper des situations les plus critiques.
  • Tout le monde est débordé en permanence, et le revendique comme un accomplissement. A aucun moment il n’est question de s’organiser ou de revoir la stratégie. Ne pas être débordé est considéré comme un manque d’engagement ou de la mauvaise volonté.
  • Les collaborateurs sont tellement occupés par les tâches urgentes qu’ils ne se soucient pas du futur, et ne réfléchissent donc pas à un moyen d’améliorer le futur. L’innovation n’est qu’un objectif lointain auquel ils n’ont pas le temps de se consacrer.

Accepter le chaos

Une fois que vous avez su reconnaître que votre environnement était chaotique, il va vous falloir l’accepter. Il ne s’agit pas ici de ne rien changer et de continuer à laisser vos employés livrés à eux-mêmes, mais d’accepter une partie de l’imperfection liée à la nature humaine.

S’il est préférable de s’organiser et de planifier pour obtenir un meilleur fonctionnement global, il existe aussi des personnalités auxquelles un environnement déstructuré est profitable. L’adaptabilité et une bonne connaissance de votre équipe sont donc indispensables, pour savoir sur quels profils vous appuyer quand la situation est compliquée à gérer.

Enfin, il ne faut pas oublier que l’incertitude et l’imperfection peuvent aussi être bénéfiques, car l’erreur, si elle est intégrée au processus d’apprentissage, vous fera grandir bien plus que la réussite.

Si vous ne parvenez pas à gérer entièrement l’incertitude, vous pouvez apprendre à vous en accommoder !

Gérer le chaos

S’il existe des profils auxquels le chaos ne fait pas peur, ce n’est vraisemblablement pas le cas de tous vos collaborateurs. Il va donc vous falloir, en tant que manager, apprendre à le gérer. Voici quelques conseils pour y parvenir :

Rester calme et positif

Si la situation est chaotique ou incertaine, il est possible que vous vous trouviez anxieux ou paniqué, il est pourtant important de garder votre calme et de rester concentré pour réagir avec efficacité.

De plus, garder votre calme et votre optimisme devant votre équipe contribue à maintenir le calme et la motivation des employés.

Définir les priorités

Pour éviter que l’équipe se retrouve débordée et assaillie de tâches à effectuer immédiatement, il faudra définir les priorités. Pour cela, vous pouvez utiliser la Loi d’Eisenhower, qui consiste à différencier l’urgent de l’important pour mieux gérer son temps.

Rester informé

Face à une situation incertaine ou chaotique, il convient de rester informé et de suivre l’évolution des accomplissements, afin d’anticiper une erreur ou d’adapter le plan si nécessaire.

Être flexible

Comme nous l’avons évoqué précédemment, la flexibilité est indispensable dans un environnement chaotique où rien n’est défini. Les plans peuvent être amenés à changer rapidement et le manager doit pouvoir s’y adapter.

Si possible, prévoyez plusieurs options pour atteindre vos objectifs ; avec plusieurs scénarios envisagés, vous serez moins susceptible de vous trouver dépassé.

Bien communiquer

Vous l’aurez compris à travers nos divers articles, une bonne communication est souvent la clé du succès ; une fois de plus, cela fait partie de nos recommandations. Si la communication est saine, il sera plus facile de gérer une situation de crise. En cas de situation difficile, il est important que les personnes impliquées comprennent les difficultés rencontrées et ce qui est attendu d’elles, afin d’éviter les malentendus et les erreurs.

Faire preuve d’empathie

Si, en tant que manager, vous souffrez de la situation, c’est probablement le cas de votre équipe également. Il faudra donc veiller à ne pas vous concentrer uniquement sur vos propres besoins, et à rester à l’écoute de vos collaborateurs.

Anticiper le chaos

Même s’il existe des moyens de s’adapter au chaos ou de gérer efficacement une situation chaotique, il est préférable de mettre en place une organisation pour l’anticiper.

Pour cela, il convient de mettre en place une communication transparente et efficace avec les membres de votre équipe et d’établir en amont des procédures claires et connues de tous.

Plutôt que de réagir aux problèmes, il est préférable d’identifier les risques potentiels et les solutions alternatives. C’est pourquoi il est conseillé de préparer et diffuser un plan d’urgence, indiquant les actions à entreprendre et les personnes responsables, pour que chacun soit prêt à intervenir si la situation devenait complexe.

Enfin, en vous assurant que votre équipe est formée régulièrement aux différents outils, procédures et technologies qu’elle utilise, vous contribuez également à minimiser le chaos.

Les 8 clefs de la qualité de vie au travail en 2023

Dans notre article sur les tendances du management en 2023, nous avons abordé la qualité de vie et les conditions de travail. 

Nous avons choisi de revenir plus en détails sur ce sujet important et de vous présenter les huit clefs de la qualité de vie au travail en 2023.

1. Bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

La pandémie de COVID-19 a entraîné un grand nombre de transformations dans la manière de manager, et a notamment bousculé les mentalités sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Télétravail, charge de travail accrue, responsabilités familiales supplémentaires et stress augmenté sont venus bouleverser le quotidien des employés. Depuis, le respect de cet équilibre est l’un des principaux facteurs de la QVT.

Cet équilibre entre responsabilités professionnelles et personnelles, s’il est respecté, a des conséquences positives sur de nombreux aspects de la vie du collaborateur : santé, bien-être, productivité, relations interpersonnelles… Il est donc indispensable d’y veiller, en proposant, par exemple, des horaires flexibles ou du télétravail adapté.

2. Des relations de travail positives

Des relations de travail basées sur la confiance, le respect et la coopération entre toutes les parties prenantes sont cruciales pour une qualité de vie au travail positive. Pour contribuer à ces relations positives entre employés, mais aussi avec les supérieurs, de nombreuses entreprises mettent en place des activités de team building, comme des activités sportives, ludiques, ou encore des actions de bénévolat collectives.

Ces activités permettent à la fois à l’employé de bien s’intégrer à son équipe et d’avoir des relations saines avec ses collègues et supérieurs, mais ont aussi un impact sur la communication.

3. Une bonne communication

En entreprise, une bonne communication est indispensable : elle favorise une bonne compréhension et du respect, permettant ainsi d’atteindre une bonne qualité de vie au travail.

En mettant l’accent sur la transparence et l’honnêteté dans les échanges entre employés, mais aussi avec la direction, chacun se sentira écouté et libre de s’exprimer, ce qui donnera lieu à un dialogue constructif.

De plus, comme évoqué dans un précédent article, une bonne communication est également la base d’un bon feedback !

4. Un environnement de travail sûr et agréable

Lorsque l’on parle d’environnement de travail agréable, on a souvent en tête les relations entre employés et la sécurité émotionnelle du collaborateur. Cependant, cela va au-delà de la simple bonne entente ; en proposant un équipement moderne et adéquat, correspondant aux normes de sécurité, l’entreprise contribue au bien-être de ses salariés.

De plus en plus d’entreprises proposent également des activités et des ressources pour améliorer la santé mentale et physique des collaborateurs, comme des programmes de soutien à la santé, des activités sportives financées…

5. Des opportunités de développement professionnel

Il est important pour le bien-être professionnel des employés de pouvoir évoluer au sein de l’entreprise.

La base de ces opportunités de développement professionnel est la reconnaissance des accomplissements et de la contribution des collaborateurs. Si l’entreprise sait voir les compétences de chacun, alors elle pourra proposer des opportunités en adéquation avec ses forces et faiblesses.

Cela peut s’organiser autour de programmes de formation ou de mentorat pour permettre au collaborateur d’acquérir ou de renforcer des compétences. Il est également important de permettre aux employés les plus investis d’évoluer dans leur poste ou au sein de l’entreprise, pour explorer de nouvelles opportunités de développement.

6. Des exigences ambitieuses mais réalistes

Toute entreprise doit veiller à l’équilibre entre les exigences de travail et les ressources disponibles. En effet, si elle s’assure que les employés ont assez de temps, les outils adéquats et le soutien de la hiérarchie pour réaliser leurs tâches, elle leur permet de travailler sans surcharge et sans stress.

Cet équilibre, s’il est respecté, permet en plus de la réduction du stress, une meilleure productivité, d’accroître la motivation et, de fait, la rétention des employés.

7. Une bonne rémunération et des avantages sociaux

Bien que le sujet soit souvent tabou, il est indispensable d’aborder la rémunération. Si ces dernières années elle n’est plus le critère principal des candidats lors d’une recherche d’emploi, elle reste un facteur indéniable de la qualité de vie au travail.

Une rémunération juste et en adéquation avec la performance de l’employé, ainsi que des avantages sociaux compétitifs offrent à l’employé une sécurité financière et la reconnaissance de sa performance.

8. Une vision et des valeurs partagées par l’entreprise et ses employés

Pour terminer, comme nous l’avions abordé dans notre article sur les tendances du management, les valeurs communes à l’entreprise et aux collaborateurs sont très importantes pour la qualité de vie au travail.

Partager une vision et des valeurs permet de renforcer le sentiment d’appartenance des employés et contribue à donner du sens à leur travail, ce qui viendra par conséquent renforcer leur engagement et leur productivité.

Si vous souhaitez mettre l’accent sur la qualité de vie au travail au sein de votre entreprise et que vous avez besoin d’accompagnement, il existe de nombreuses formations pour vous accompagner.

Comment prévenir les risques psychosociaux au sein de mon équipe ?

Définition

Les risques psychosociaux sont souvent banalisés et réduits à un simple sujet de stress de la part de l’employé. Pourtant ils vont bien au-delà puisque le stress ne représente qu’une seule de leurs manifestations.

Il s’agit en réalité d’une question d’organisation et de l’ensemble des risques liés à l’environnement de travail, ayant un impact sur la santé mentale et émotionnelle des employés, ainsi que sur leur bien-être général.

Parmi eux, on retrouve le stress, évoqué précédemment, mais aussi :

  • le harcèlement,
  • la violence,
  • la charge de travail excessive,
  • les discriminations et inégalités,
  • les relations conflictuelles au travail,
  • le manque de soutien et de ressources pour la santé des employés.

Ces risques ont des conséquences sur le bon fonctionnement des entreprises, en plus de celles constatée sur la santé mentale et physique des employés. C’est pourquoi il est indispensable de les identifier et d’agir pour les éviter.  

Comment les identifier ?

Si vous craignez les risques psychosociaux au sein de votre équipe ou de votre entreprise, il existe différents moyens de les identifier.

Audits

Il est possible de réaliser des audits réguliers auprès de vos employés. Cela vous permettra de recueillir des informations sur les risques psychosociaux auxquels ils se trouvent exposés. Si vous avez des doutes sur un type de risque en particulier, vous pouvez également cibler vos questions. Attention cependant avec ce type d’outil, vos employés attendent que vous agissiez selon leurs réponses, ce qui peut être délicat à gérer pour l’entreprise.

Analyse des données

Qu’il s’agisse des résultats des audits précédemment évoquées, des données sur les absences, les arrêts maladie, le turnover ou encore des demandes de soutien en matière de santé mentale, l’entreprise peut entreprendre d’étudier les données pour identifier les risques psychosociaux.

Observations

L’entreprise, ou plutôt le manager, peut observer les interactions entre employés, les conditions de travail ou les relations de travail pour mieux comprendre la dynamique de l’équipe et identifier les risques psychosociaux.

Entretiens individuels

Les entretiens individuels sont un excellent moyen d’échanger avec les employés pour obtenir des informations détaillées sur les risques psychosociaux. Bien qu’il soit plus délicat pour un employé de parler dans ces conditions qu’en remplissant un questionnaire de manière anonyme, si un climat de confiance et une communication saine sont installés au sein de l’équipe, ces échanges pourront être des indicateurs précieux.

Recours à des experts

Il arrive que les entreprises soient dépassées par la situation (manque d’échange, difficultés dans le management, résultats d’enquête catastrophiques…) ; dans ce cas, il leur est possible de consulter des experts afin d’obtenir des conseils sur la manière d’identifier et de gérer les risques psychosociaux.

Quels risques pour l’entreprise ?

Indépendamment des risques catastrophiques pour les employés et leur santé physique et morale qui doivent être au cœur des préoccupations de l’entreprise, il existe d’autres risques qui l’impactent directement.

Baisse de productivité

Les problèmes rencontrés par les employés sur leur lieu de travail et impactant leur santé mentale jouent sur leur capacité à se concentrer ou leur productivité au travail. De plus, les employés confrontés aux risques psychosociaux auront tendance à prendre plus de congés maladie ou à s’absenter plus souvent, ce qui réduit la productivité de l’entreprise.

Baisse de motivation

Dans notre article précédent, Quelles sont les clefs pour conserver la motivation de mes collaborateurs en 2023, nous avons évoqué l’impact d’une baisse de motivation des employés pour l’entreprise. Or, des collaborateurs stressés ou malheureux dans leur travail auront des difficultés à rester motivés et engagés.

Augmentation des coûts

La gestion des risques psychosociaux a un coût important. En effet, les coûts médicaux et juridiques peuvent être considérables, mais il faut aussi considérer les coûts liés au recrutement et à la formation des employés, car dans les entreprises où les employés ne se sentent pas en sécurité ou valorisés, le turnover est généralement important.

Mauvaise réputation

Enfin, une entreprise qui ne tient pas compte des risques psychosociaux pourra être vue négativement par ses employés, mais aussi ses clients et les investisseurs.

Comment éviter les risques psychosociaux ?

Vous l’aurez compris, il convient donc de tout mettre en œuvre pour éviter les risques psychosociaux. Nous vous proposons quelques mesures pour y parvenir :

Repenser son organisation et son management

La source du sujet des risques psychosociaux est le plus souvent à trouver dans l’organisation même de l’entreprise. En effet, c’est l’organisation, les valeurs, le management qui vont conditionner le bien être ou le mal être des collaborateurs. 

Réfléchir et faire évoluer ces sujets est donc essentiel.

Instaurer un climat de confiance

Dans une entreprise où les employés se sentent libres de parler de leurs préoccupations et de demander de l’aide, il sera bien plus facile d’anticiper et d’éviter les problématiques liées aux risques psychosociaux.

Encourager l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

Il est important que les employés puissent se consacrer à leur vie personnelle et à leur bien-être. En favorisant les horaires flexibles ou en renforçant le droit à la déconnexion, vous pourrez contribuer à cet équilibre.

Sensibiliser et former

Pour finir, il est important de former les employés et les managers sur les risques psychosociaux. Plus ils auront de connaissances sur le sujet, plus ils seront en capacité de prévoir et gérer ces risques, avant qu’ils aient des conséquences sur la santé des employés et les performances de l’entreprise.