Comment prévenir et encadrer le harcèlement au travail ?

L’article L. 1152-1 du code du travail définit le harcèlement moral par

« des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. »

Le harcèlement au travail est une réalité malheureusement courante dans de nombreux environnements professionnels. Il est donc essentiel pour les entreprises de mettre en place des politiques et des pratiques efficaces pour le prévenir et l’encadrer.

Tolérance zéro en matière de harcèlement

Pour prévenir le harcèlement au travail, il est important d’énoncer les règles clairement, et de communiquer sur la politique de tolérance zéro mise en place par l’entreprise. Tous les employés doivent connaître la définition claire du harcèlement, les comportements qui peuvent être considérés comme tel, mais aussi la réglementation et les sanctions encourues en cas de non-respect de la politique.

Il est de ce fait important de mettre en place une politique anti-harcèlement, mais également de communiquer clairement et ouvertement sur le sujet.

Mise en place d’une procédure de signalement

Les employés doivent connaître la démarche à effectuer pour signaler un cas de harcèlement, et savoir comment se déroulera le traitement de leur plainte. L’entreprise doit communiquer de manière claire et rendre accessible ces informations.

Il est par ailleurs indispensable qu’elle traite les plaintes de manière impartiale, sans que le plaignant ne craigne des représailles.

Ces procédures, ainsi que la politique de l’entreprise sur le sujet, peuvent (et doivent) donner lieu à des formations.

Mettre en place des formations autour du harcèlement

Comme nous l’avons indiqué, les employés doivent être tenus informés des mesures encourues en cas de harcèlement. Ils doivent aussi savoir l’identifier et comment intervenir si cela se produit. Au cours de formations régulières, réalisées en interne ou avec l’intervention d’un prestataire externe, vous pourrez informer votre personnel de la politique de l’entreprise au sujet du harcèlement ainsi que des procédures de signalement que vous aurez mises en place.

Ces formations doivent inclure les employés, mais aussi les managers et les dirigeants.

Impliquer les dirigeants

Il est du devoir des dirigeants, et, dans une certaine mesure, des managers, de créer un environnement de travail sûr et respectueux pour l’ensemble des collaborateurs. Au même titre que tous les membres de l’entreprise, ils doivent connaître les procédures et réglementations, mais il leur faudra également apprendre à anticiper, repérer les signes de harcèlement au sein des équipes et à réagir en conséquence.

Il est important que la hiérarchie montre l’exemple en adoptant des comportements bienveillants et respectueux.

Apprendre à reconnaître les signes

Bien évidemment, sans preuve et sans témoignage, il est difficile de déterminer qu’une situation relève du harcèlement. Cependant, il existe plusieurs signes qui peuvent l’évoquer et doivent donner lieu à une surveillance accrue :

Un changement de comportement :

Si un employé change brusquement de comportement, se renferme, devient anxieux, déprimé, agité, il peut être victime de harcèlement. Dans tous les cas, un changement de comportement chez un collaborateur est à prendre au sérieux.

Une baisse d’assiduité :

Lorsqu’un collaborateur habituellement assidu et ponctuel se met à arriver en retard et à être absent, c’est généralement qu’il rencontre un problème. Bien qu’il puisse être confronté à une situation autre que le harcèlement, il est important que la hiérarchie tente de comprendre ce changement.

L’isolement :

Un employé victime de harcèlement peut être isolé de manière régulière, sans explication, par exemple en étant exclu de réunions ou d’événements sociaux, ou en étant ignoré dans les communications. Si vous le constatez, il faudra faire en sorte de comprendre la situation et probablement intervenir.

Une charge de travail excessive :

Le harcèlement peut prendre la forme d’une surcharge de travail ou de délais irréalistes, ce qui peut entraîner un stress et une anxiété supplémentaires.

Des rétrogradations injustifiées :

Dans un cas de harcèlement par un supérieur, l’employé peut faire l’objet de rétrogradations, se voir attribuer des tâches injustifiées, exclure des projets importants ou refuser une promotion méritée.

Des commentaires ou comportements inappropriés :

Enfin, il existe des cas de harcèlement évident qu’il convient de traiter immédiatement. Si vous constatez qu’un employé fait l’objet d’insultes, de menaces, de commentaires désobligeants, de blagues offensantes, de remarques discriminatoires ou de gestes inappropriés, il faut intervenir.

Encourager la communication et la bienveillance

Enfin, en encourageant l’inclusion, la bienveillance et la communication, l’entreprise crée un cadre de travail agréable, où les employés se sentent respectés et en sécurité. Dans ce type d’environnement, les collaborateurs sont en confiance et, de fait, plus susceptibles de signaler un problème. Il est important que les employés puissent échanger avec la hiérarchie sur leur environnement et leurs conditions de travail.

Comment mieux gérer son stress pour être plus efficace ?

Dans nos précédents articles, nous avons, à plusieurs reprises, abordé des thématiques comme le bien-être ou la qualité de vie au travail. Nous y avions alors évoqué le sujet du stress, sur lequel nous avons décidé de revenir plus en détails.

Qu’est-ce que le stress ?

Plus qu’un simple ressenti, le stress est une réponse physiologique et psychologique du corps, en réaction à une situation perçue comme menaçante ou stressante. Le corps produit alors des hormones de stress comme le cortisol et l’adrénaline, qui ont un impact physiologique (augmentation du rythme cardiaque, de la tension artérielle ou accélération de la respiration). Biologiquement, ces réactions sont conçues pour préparer le corps à lutter ou à fuir.

A court terme, le stress peut être bénéfique, car il accroît l’énergie et la concentration, permettant ainsi d’améliorer la performance de manière ponctuelle. C’est lorsque que cet état de stress perdure que les conséquences négatives apparaissent, impactant ainsi la santé physique et mentale de l’individu. On parle alors de stress chronique.

Les différents types de stress

Comme nous l’avons évoqué, il existe différents types de stress :

Stress aigu :

Ce type de stress intense est causé par des situations ponctuelles dans lesquelles nous avons peu de contrôle et dans lesquelles nous pouvons nous sentir dépassés (éviter un accident de la route, passer un examen…). Il n’est pas forcément mauvais pour nous, car il est de courte durée et que notre corps nous aide à résoudre la situation grâce à la sécrétion d’hormones.

Stress chronique :

Contrairement au stress aigu, il est causé par une exposition prolongée et régulière à des situations à l’origine de la sécrétion de cortisol et/ou d’adrénaline. Il devient alors mauvais pour la santé, car notre organisme n’est pas conçu pour être exposé au stress en permanence. Se trouver en situation de stress prolongé épuise donc notre organisme.

C’est le stress chronique qu’il faut essayer d’éviter et apprendre à gérer.

L’impact du stress

Le stress chronique peut avoir des effets négatifs sur la santé physique et mentale : augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, dépression, anxiété, troubles du sommeil, douleurs musculaires ou encore problèmes digestifs.

Lorsqu’il est question de stress au travail, ce mal-être constant du collaborateur a évidemment une incidence sur sa satisfaction et sa productivité, mais peut également impacter son assiduité (absence, arrêt maladie…), c’est pourquoi les entreprises qui mettent l’accent sur la QVCT se multiplient.

Comment gérer son stress ?

On entend beaucoup parler de stress en entreprise, parfois, les conditions de travail en sont à l’origine et c’est à l’entreprise de prendre les mesures nécessaires. Toutefois, il arrive à certaines personnes au tempérament anxieux d’être confrontées à cette situation en permanence, y compris quand les autres collaborateurs ne semblent pas impactés. Voici quelques conseils généraux à appliquer pour tenter de gérer le stress :

Identifiez les sources de stress 

Si vous parvenez à comprendre quelles situations vous mettent sous pression, vous pourrez réfléchir à un moyen de les éviter ou de les gérer.

Respectez votre sommeil

Même si vous avez l’impression que vos impératifs sont plus importants, il ne faut jamais négliger votre sommeil. Si vous êtes épuisé, vous serez moins efficace et plus susceptible de commettre des erreurs. Il est donc important de vous accorder des nuits complètes et réparatrices (8 heures environ), pour éviter d’aggraver votre état.

Apprenez à vous organiser

Dans notre article sur la gestion du temps et des priorités, nous vous avons communiqué quelques règles pour vous aider à mieux vous organiser. Il est important de savoir définir vos priorités, et surtout, de vous débarrasser des tâches inutiles. Une bonne organisation vous permettra à la fois de réduire votre stress et d’accroître votre productivité.

Prenez soin de votre corps

Cela passe par le sommeil, évoqué précédemment, mais aussi par l’exercice physique et une alimentation saine. Vous pouvez aussi effectuer des exercices de respiration lorsque vous ressentez un pic de stress, cela peut contribuer à vous apaiser.

Communiquez

Enfin, si vous êtes dépassé par la situation, il est important d’en parler. Dans le cas du stress au travail, vous pouvez vous adresser à votre manager, à un collègue ou encore à un professionnel de la santé mentale.

Si vous vous sentez débordé, il ne faut surtout pas hésiter à refuser une nouvelle tâche/mission ou à exprimer vos difficultés à atteindre vos objectifs s’ils sont irréalistes. Votre efficacité importe, mais votre santé est la priorité !

En suivant ces conseils, vous pouvez mieux gérer votre stress au travail et améliorer votre efficacité et votre bien-être au travail et dans votre vie personnelle.

L’impact de la formation continue sur l’épanouissement professionnel et personnel

Comme nous l’avons évoqué dans notre article sur l’impact du progrès technique et de l’innovation sur les métiers et le besoin de formation continue, il est devenu indispensable de se former tout au long de sa carrière. En effet, dans une société en transformation constante, la formation initiale ne suffit pas toujours à répondre aux exigences changeantes du marché du travail.

On retrouve différentes formes de formation continue : formation en ligne, cours du soir, ateliers… Il existe une multitude de méthodes pour se former, selon les compétences ciblées et les moyens de chacun.

Dans cet article, nous détaillerons l’impact de la formation continue sur l’épanouissement des travailleurs, qu’il soit personnel ou professionnel.

Bénéfices sur l’épanouissement professionnel

Dans notre article sur les clefs de la qualité de vie au travail, nous avons établi que les possibilités de développement professionnel contribuent à accroître le bien-être des employés. Il existe d’autres avantages :

Le développement de compétences

La formation continue permet évidemment d’acquérir et de développer des compétences. Pour les collaborateurs, cela peut élargir les perspectives de carrière, permettre l’obtention d’une promotion ou d’une augmentation de salaire. Les employeurs ont tendance à valoriser les salariés ayant des compétences spécifiques, et la formation continue permet donc aux collaborateurs de répondre à ces exigences et d’optimiser la progression de leur carrière.

Le gain de confiance en soi

Le fait d’acquérir des compétences pour effectuer efficacement leur travail renforce la confiance des collaborateurs. De plus, les employés qui se sentent compétents et valorisés sont souvent plus motivés et engagés dans leur travail. Cela peut entraîner une hausse de leurs performances et leur permettre de se démarquer de leurs collègues.

L’adaptation au changement

Nous l’avons déjà évoqué, le monde du travail est en perpétuel changement. La formation continue permet aux collaborateurs de s’adapter à ces transformations et de répondre aux nouveaux défis rencontrés par leur entreprise. L’adaptabilité est une compétence recherchée par les recruteurs !

Les avantages concurrentiels

En se spécialisant dans un domaine à l’aide de certifications et de formations, un travailleur se différencie de ses collègues et concurrents sur le marché du travail. Un candidat curieux d’apprendre et avec une connaissance approfondie de son domaine d’expertise représente un profil intéressant pour une entreprise.

En somme, la formation continue a un impact significatif sur la carrière et les perspectives d’emploi des travailleurs. Elle leur permet également d’acquérir de nouvelles compétences, de renforcer leur confiance en eux et de mieux s’adapter aux changements dans leur environnement professionnel.

Avantages de la formation continue pour l’épanouissement personnel

Si on y réfléchit, un certain nombre des bénéfices évoqués plus haut concernant l’aspect professionnel sont applicables à la vie personnelle ; l’impact, en revanche, est légèrement différent.

L’acquisition de nouvelles compétences peut aider à progresser dans une carrière mais il est également possible de se former pour explorer de nouveaux intérêts et développer de nouvelles passions. Il est tout à fait possible de suivre une formation en développement personnel, en art ou en langues, qui auront un impact hors du cadre professionnel.

La confiance en soi au travail est une chose, mais les formations contribuent à renforcer la confiance d’un individu dans sa globalité. Reprendre des études ou acquérir une compétence difficile à maîtriser est une source de fierté !

L’épanouissement professionnel est intrinsèquement lié au bien-être personnel : si un collaborateur se sent plus heureux au travail, cela impacte sa vie personnelle.

Enfin, dernier aspect concernant à la fois vie personnelle et professionnelle, la formation continue permet de développer son réseau : c’est une excellente occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de partager des idées et expériences.

Les bénéfices de la formation continue concernent donc autant la vie personnelle que la vie professionnelle !

Identifier le type de formation idéale

De nos jours, il existe différents types de formation, en voici quelques exemples :

  • Les cours en ligne
  • Les cours du soir
  • Les séminaires et conférences
  • Les formations en entreprise
  • Les certifications
  • Les stages ou mises en situation professionnelle

Certaines ne demandent que quelques heures ou jours et d’autres exigent plusieurs mois de travail à temps plein. Pour identifier le type de formation qui vous convient, il vous faudra réfléchir à vos objectifs (s’agit-il d’une formation que vous faites pour vous ou pour gagner en expertise et évoluer dans votre entreprise ?), aux exigences de l’établissement choisi, mais aussi au temps et aux moyens financiers que vous êtes prêt à y consacrer.  

En conclusion, la formation continue joue un rôle dans l’épanouissement professionnel et personnel des travailleurs. Elle permet d’acquérir de nouvelles compétences, de rester informé sur les dernières tendances et pratiques de l’industrie, d’augmenter ses perspectives d’emploi ou encore de progresser dans sa carrière. Investir dans la formation continue est donc un excellent moyen de faire valoir vos talents et de rester compétitif sur le marché du travail !

Comment manager avec la semaine de 4 jours ?

La semaine de 4 jours, entrée en vigueur en Belgique depuis le 20 novembre 2022, comme l’une des mesures de la loi “Deal pour l’emploi” et testée dans plusieurs autres pays, consiste à concentrer les heures de travail sur 4 jours au lieu de 5. 

Elle est possible avec et sans réduction de temps de travail, même si l’idée d’abaisser la durée de travail hebdomadaire à 32h est évoquée.

Cette mesure a de nombreux avantages, mais, comme toute transformation, elle entraîne des questionnements, notamment en termes de management.

Les avantages de la semaine de 4 jours

Si la semaine de 4 jours est si populaire, c’est qu’elle apporte de nombreux bénéfices, à la fois pour l’entreprise mais aussi pour les collaborateurs.

Amélioration du bien-être

Comme nous l’avons vu dans nos articles précédents, la qualité de vie au travail et le bien-être des employés sont au cœur des préoccupations. En réduisant le nombre de jours de travail, on constate une réduction de la fatigue et du stress des salariés, ce qui contribue à améliorer leur motivation au travail.

Renforcer l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle

Dans notre article sur les clés de la qualité de vie au travail, nous avons vu que l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle était très important pour le bien-être des salariés. Avec un jour de congé supplémentaire par semaine, les employés pourront consacrer davantage de temps à leur vie personnelle et familiale.

Amélioration de la productivité

Vous l’aurez compris à travers nos précédents articles, un salarié heure est un salarié plus productif. Avec une semaine plus courte, les employés auront plus de temps pour se reposer et se détendre, ce qui pourra contribuer à les rendre plus productifs sur leur temps de travail.

Attraction et rétention des talents

Enfin, c’est un argument non négligeable pour attirer de nouveaux talents et garder ceux présents dans l’entreprise. Cela permet par conséquent de limiter les coûts liés au recrutement et à la formation.

Un défi pour les managers

Comme évoqué précédemment, la semaine de 4 jours représente un défi pour les managers, qui devront faire preuve d’adaptabilité pour la mettre en œuvre.

Organisation de la charge de travail

Pour que les activités clés de l’entreprise ne soient pas interrompues, le manager devra planifier au mieux la charge de travail. Les horaires et jours de travail devront être coordonnés, d’autant plus en cas de réduction du temps de travail. Il devra également s’assurer que le travail est accompli dans les délais impartis et que la productivité reste constante.

Communication efficace

Il appartient également au manager de mettre en place une communication saine et efficace au sein de son équipe, et ce même si les collaborateurs ne sont pas présents en même temps. La communication demeure un facteur déterminant en termes de bien-être, de productivité et de motivation, c’est pourquoi ce rôle de coordinateur est extrêmement important.

Flexibilité et vigilance

Bien évidemment, dans le cas de la mise en place d’une semaine de 4 jours, le manager va se retrouver face aux demandes de ses employés sur l’organisation de leur temps de travail. L’un préfèrera être en congé le mercredi, l’autre un vendredi… Bien que la flexibilité soit une qualité appréciable et recherchée par les collaborateurs, le manager devra avant tout s’assurer que les employés puissent accomplir efficacement leur travail. Il lui appartient de veiller à ce qu’ils restent productifs et motivés, même avec la semaine de 4 jours. C’est donc un véritable jeu d’équilibriste qui lui est demandé, pour parvenir à satisfaire l’entreprise, l’équipe et l’individu.

Les étapes de la mise en place de la semaine de 4 jours

Vous êtes maintenant décidé à faire face à cette transformation ? Il existe un certain nombre d’étapes à respecter pour le bon déroulement de la transition :

Évaluer les besoins de l’entreprise

Pour commencer, il convient d’évaluer les besoins de l’entreprise pour vous assurer qu’un passage à 4 jours de travail est une option viable. Il faudra de ce fait vous intéresser à la charge de travail, aux coûts ou encore à la productivité de vos équipes et dresser un tableau d’ensemble sur lequel baser votre réflexion.

En fonction de votre activité, il vous faudra déterminer les horaires de travail les plus adaptés, tout en tenant compte des impératifs personnels de vos salariés.

Communication avant, pendant, après

Avant toute chose, il convient de discuter de cette transition avec les employés pour obtenir leur avis et leur soutien.

Si la décision est prise, il faudra alors mettre en place des outils de communication efficaces pour permettre aux équipes de travailler ensemble de manière flexible et agile. La communication est indispensable à une bonne organisation.

Monitorer et ajuster

Une fois la semaine de 4 jours mise en place, il faudra vous assurer qu’elle a bien un impact positif sur l’entreprise, le bien-être des employés et éventuellement la productivité. En cas de difficulté, il est important de faire preuve de flexibilité et de vous adapter aux besoins de chacun, pour garantir le succès à long terme de cette mesure.

Pour conclure

Vous l’aurez compris, la semaine de 4 jours est riche en promesses, mais demande de la réflexion et de l’adaptabilité de la part des dirigeants et managers. Rassurez-vous, il existe un certain nombre de formations et d’accompagnements pour vous aider à la mettre en place !

Comment prévenir les risques psychosociaux au sein de mon équipe ?

Définition

Les risques psychosociaux sont souvent banalisés et réduits à un simple sujet de stress de la part de l’employé. Pourtant ils vont bien au-delà puisque le stress ne représente qu’une seule de leurs manifestations.

Il s’agit en réalité d’une question d’organisation et de l’ensemble des risques liés à l’environnement de travail, ayant un impact sur la santé mentale et émotionnelle des employés, ainsi que sur leur bien-être général.

Parmi eux, on retrouve le stress, évoqué précédemment, mais aussi :

  • le harcèlement,
  • la violence,
  • la charge de travail excessive,
  • les discriminations et inégalités,
  • les relations conflictuelles au travail,
  • le manque de soutien et de ressources pour la santé des employés.

Ces risques ont des conséquences sur le bon fonctionnement des entreprises, en plus de celles constatée sur la santé mentale et physique des employés. C’est pourquoi il est indispensable de les identifier et d’agir pour les éviter.  

Comment les identifier ?

Si vous craignez les risques psychosociaux au sein de votre équipe ou de votre entreprise, il existe différents moyens de les identifier.

Audits

Il est possible de réaliser des audits réguliers auprès de vos employés. Cela vous permettra de recueillir des informations sur les risques psychosociaux auxquels ils se trouvent exposés. Si vous avez des doutes sur un type de risque en particulier, vous pouvez également cibler vos questions. Attention cependant avec ce type d’outil, vos employés attendent que vous agissiez selon leurs réponses, ce qui peut être délicat à gérer pour l’entreprise.

Analyse des données

Qu’il s’agisse des résultats des audits précédemment évoquées, des données sur les absences, les arrêts maladie, le turnover ou encore des demandes de soutien en matière de santé mentale, l’entreprise peut entreprendre d’étudier les données pour identifier les risques psychosociaux.

Observations

L’entreprise, ou plutôt le manager, peut observer les interactions entre employés, les conditions de travail ou les relations de travail pour mieux comprendre la dynamique de l’équipe et identifier les risques psychosociaux.

Entretiens individuels

Les entretiens individuels sont un excellent moyen d’échanger avec les employés pour obtenir des informations détaillées sur les risques psychosociaux. Bien qu’il soit plus délicat pour un employé de parler dans ces conditions qu’en remplissant un questionnaire de manière anonyme, si un climat de confiance et une communication saine sont installés au sein de l’équipe, ces échanges pourront être des indicateurs précieux.

Recours à des experts

Il arrive que les entreprises soient dépassées par la situation (manque d’échange, difficultés dans le management, résultats d’enquête catastrophiques…) ; dans ce cas, il leur est possible de consulter des experts afin d’obtenir des conseils sur la manière d’identifier et de gérer les risques psychosociaux.

Quels risques pour l’entreprise ?

Indépendamment des risques catastrophiques pour les employés et leur santé physique et morale qui doivent être au cœur des préoccupations de l’entreprise, il existe d’autres risques qui l’impactent directement.

Baisse de productivité

Les problèmes rencontrés par les employés sur leur lieu de travail et impactant leur santé mentale jouent sur leur capacité à se concentrer ou leur productivité au travail. De plus, les employés confrontés aux risques psychosociaux auront tendance à prendre plus de congés maladie ou à s’absenter plus souvent, ce qui réduit la productivité de l’entreprise.

Baisse de motivation

Dans notre article précédent, Quelles sont les clefs pour conserver la motivation de mes collaborateurs en 2023, nous avons évoqué l’impact d’une baisse de motivation des employés pour l’entreprise. Or, des collaborateurs stressés ou malheureux dans leur travail auront des difficultés à rester motivés et engagés.

Augmentation des coûts

La gestion des risques psychosociaux a un coût important. En effet, les coûts médicaux et juridiques peuvent être considérables, mais il faut aussi considérer les coûts liés au recrutement et à la formation des employés, car dans les entreprises où les employés ne se sentent pas en sécurité ou valorisés, le turnover est généralement important.

Mauvaise réputation

Enfin, une entreprise qui ne tient pas compte des risques psychosociaux pourra être vue négativement par ses employés, mais aussi ses clients et les investisseurs.

Comment éviter les risques psychosociaux ?

Vous l’aurez compris, il convient donc de tout mettre en œuvre pour éviter les risques psychosociaux. Nous vous proposons quelques mesures pour y parvenir :

Repenser son organisation et son management

La source du sujet des risques psychosociaux est le plus souvent à trouver dans l’organisation même de l’entreprise. En effet, c’est l’organisation, les valeurs, le management qui vont conditionner le bien être ou le mal être des collaborateurs. 

Réfléchir et faire évoluer ces sujets est donc essentiel.

Instaurer un climat de confiance

Dans une entreprise où les employés se sentent libres de parler de leurs préoccupations et de demander de l’aide, il sera bien plus facile d’anticiper et d’éviter les problématiques liées aux risques psychosociaux.

Encourager l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

Il est important que les employés puissent se consacrer à leur vie personnelle et à leur bien-être. En favorisant les horaires flexibles ou en renforçant le droit à la déconnexion, vous pourrez contribuer à cet équilibre.

Sensibiliser et former

Pour finir, il est important de former les employés et les managers sur les risques psychosociaux. Plus ils auront de connaissances sur le sujet, plus ils seront en capacité de prévoir et gérer ces risques, avant qu’ils aient des conséquences sur la santé des employés et les performances de l’entreprise.

Quelles sont les tendances du management pour 2023 ?

Où en sommes-nous ?

Le management avant la Covid-19 était déjà en transformation, mais la pandémie a contraint les entreprises à revoir drastiquement leur organisation. Le télétravail, qui n’était jusqu’alors en place qu’au bon vouloir de l’entreprise et sous certaines conditions, s’est retrouvé imposé pour tous et est maintenant une nouvelle norme, à laquelle les employés ne comptent pas renoncer.

De plus, l’arrivée sur le marché du travail d’une nouvelle génération en quête de sens oblige les entreprises à revoir leurs pratiques pour séduire et garder les candidats. 

Face à ce constat, il convient de s’interroger sur les bonnes pratiques du management pour 2023. 

Le travail hybride, la solution ?

On l’aura compris, le télétravail est un acquis auquel les employés sont maintenant habitués. Pour autant, on a aussi rencontré ses limites lorsqu’il a été imposé à tous durant la pandémie : manque de lien social, disparition de la cohésion d’équipe, augmentation des risques psychosociaux… Ce qui convient à un salarié n’est pas l’idéal d’un autre.

C’est pourquoi le travail hybride a le vent en poupe. Il permet d’arriver à un équilibre entre la volonté de certains de travailler de la maison et le besoin de garder une cohésion d’équipe qui a tendance à s’étioler lorsque chacun reste chez soi. Les entreprises doivent donc trouver le moyen de mettre en place un travail hybride qui demeure collaboratif et efficace. Elles doivent donc vraiment accompagner leurs managers dans la mise en place de ce nouveau type de management, relativement complexe. 

Vers la semaine de 4 jours ?

L’année 2023 sera également marquée par le débat de plus en plus important de la pertinence de la semaine de 4 jours.

Les avantages de cette organisation du temps de travails sont certains : Équilibrer la vie professionnelle et la vie privée, doper la productivité des salariés, réduire le taux d’absentéisme…

Mais les défis pour les managers seront nombreux : accompagner de façon pertinente leurs collaborateurs qui seront amenés à effectuer des journées plus longues, à travailler plus en moins de temps…en un mot comme en cents, il faudra réorganiser le temps de travail des salariés…et être agile…

Plus d’agilité et de flexibilité ?

La méthode Agile, à l’origine créée dans le cadre du développement logiciel, s’est ensuite étendue à bien d’autres domaines, y compris celui du management. Elle impose des comportements et des méthodes de travail pensés pour s’adapter aux changements et aux imprévus.

Les entreprises agiles sauront s’adapter aux changements sociaux, culturels et économiques et prendre une nouvelle direction de manière bien plus fluide, si cela s’avère nécessaire.

Un management agile se doit d’être flexible et adaptable, pas seulement concernant le télétravail et les horaires, mais pour l’ensemble de l’organisation. En adoptant ce reflexe, la capacité d’adaptation des équipes et de l’employeur sera accrue, le risque d’être submergé par des imprévus sera amoindri et les conditions de travail se trouveront améliorées. 

Mettre l’accent sur la QVTC

En 2022 déjà, le sujet de la qualité de vie et des conditions de travail (QVTC) était au cœur des préoccupations. A juste titre, puisque selon un sondage réalisé par OpinionWay, 91% des interrogés affirmaient que le bien-être au travail avait une incidence sur leur bonheur personnel. La qualité de vie au travail a également un impact direct sur la motivation, la productivité et même les absences. 

Quand on aborde la QVCT, il n’est pas seulement question de partage et de convivialité. Selon l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), il s’agit des « actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail et la performance globale ».

Cela passe par des mesures concernant la santé physique et morale de l’employé, afin de limiter les risques psychosociaux. Parmi ces actions d’amélioration de la QVTC, on retrouve notamment : le télétravail, des horaires adaptables, des espaces de repos adaptés, des ateliers à destination des employés, une restauration de qualité à tarif abordable… Mais aussi la formation, la possibilité d’évoluer en interne, le maintien de l’emploi ou encore la qualité du management.

Manager avec bienveillance

Le management bienveillant est lié de manière intrinsèque à la QVTC. En mettant l’accent sur l’humain, les managers tendent à renforcer l’engagement des employés, par le développement de la cohésion d’équipe et d’un climat de confiance. 

En se détachant du management pyramidal et en se mettant à la place des salariés, le manager prend la mesure de la quantité de travail et de la pénibilité de certains objectifs. De cette manière, il est capable d’écouter ses équipes et de les valoriser davantage, ce qui a une influence directe sur leur productivité et leur bien-être.

Si le manager a une meilleure connaissance de son équipe, du travail effectué et qu’il est à l’écoute des problématiques rencontrées, il pourra plus facilement mettre en œuvre les mesures nécessaires pour pallier les difficultés.

Mettre en avant les valeurs de l’entreprise

Enfin, comme nous l’avons abordé précédemment, les employés sont en quête de sens dans leur travail. Dans le processus de recrutement, c’est d’ailleurs le second critère de décision pour les candidats, après l’intérêt pour les missions proposées et loin devant le niveau de rémunération proposé

Les critères de sélection des employés sont donc en évolution, et les valeurs de l’entreprise dans laquelle ils travaillent gagnent en importance. Une entreprise responsable ou éthique, qui véhicule des actions et un message important, sera une source de fierté pour ses salariés, qui, il ne faut pas l’oublier, demeurent ses meilleurs ambassadeurs.

Mieux se connaitre, gérer son stress et ses émotions 

Le stress est un problème qui peut toucher toute personne soumise à une forte pression dans le milieu professionnel. Néanmoins, il peut pousser l’individu à se surpasser physiquement s’il est bien géré. Apprendre à apprivoiser son stress est un processus qui prend du temps. Il est donc important de se connaitre et d’avoir des idées pour mieux gérer les situations d’anxiété.

Se connaître pour mieux gérer son stress

Si vous recherchez des moyens d’action pour comprendre votre propre stress et mieux gérer votre énergie, il existe des formations qui vous permettent de vous connaître davantage afin de mieux gérer votre stress.

L’objectif ? Apprendre à travailler en toute sérénité. Vous allez ainsi apprendre à analyser votre profil professionnel et comprendrez les causes de votre stress. Le développement des connaissances en soi vous permet également d’anticiper les facteurs d’anxiété et de les contrecarrer. Il y a aussi l’acquisition des moyens pour agir de façon efficace sur le stress et de vous adapter à son environnement.

Il est indispensable de mieux se connaitre pour identifier les pistes d’actions afin d’anticiper les différentes situations de stress pour mieux les gérer. En outre, l’acquisition des outils adéquats vous permettra d’identifier les situations stressantes pour vous et autrui.

Gérer son stress naturellement

Voici quelques conseils très efficaces pour améliorer la gestion de votre stress naturellement.

Un sommeil équilibré

Prendre soin de son sommeil en écoutant son corps est essentiel pour rester en forme. Le repos est essentiel pour assurer votre productivité au travail et réduire le taux d’adrénaline dans votre corps. Pour lutter contre les insomnies, rejoignez votre lit lorsque vous ressentez les premiers signes d’une fatigue. Si vous souffrez d’un trouble du sommeil, n’hésitez pas à consulter un spécialiste. Il pourra vous aider à identifier les facteurs vous empêchant de vous reposer.

Favoriser la pratique du sport

Les exercices physiques sont bénéfiques pour la santé. En effet, ils permettent de canaliser l’adrénaline présente dans l’organisme. En plus, le sport va libérer l’endorphine et la sérotonine pour vous donner un sentiment de bien-être. Faire du cardio ou de la simple marche contribue donc à mieux gérer votre stress. Le sport permet de décharger vos problèmes personnels et professionnels pour trouver de la sérénité au quotidien.

Si vous en avez la possibilité, aller travailler à pied ou à vélo vous assure une activité sportive sur votre temps de trajet.

La méditation comme anti-stress

La méditation est devenue, en quelques années, une pratique très populaire. Elle sert à réduire le stress, à favoriser la concentration et à augmenter les performances. Vous pouvez l’utiliser en cas de forte pression au travail. Elle se pratique seul ou en groupe presque n’importe où et à n’importe quel moment. La méditation ou le yoga vont vous aider à vous recentrer sur vous-même pour lâcher prise face à des situations difficiles.

Une alimentation saine

Pour faire face au stress au quotidien, il est indispensable d’avoir une alimentation équilibrée pour votre corps. Une bonne alimentation permet de limiter l’usage de médicaments psychotropes qui ont pour certains des effets secondaires indésirables. Il existe des nutriments qui vont atténuer les manifestations de l’anxiété comme les acides aminés, vitamine C, B6, ou B12 qui vont faciliter l’assimilation et l’utilisation du magnésium dans le corps.

Les bienfaits des plantes

Les plantes en phytothérapie sont très utiles pour traverser les moments propices au stress comme les problèmes familiaux ou professionnels. Elles sont utilisées pour fabriquer des compléments alimentaires notamment pour faire baisser les tensions excessives causées par l’anxiété. Les plantes anti-stress les plus courantes sont le Rhodiola, la Valeriane et la Mélisse qui favorisent la relaxation. Quant à l’Aubépine, elle sert à combattre les troubles nerveux et les spasmes musculaires.

Exercices de respiration

Pour évacuer le stress, la respiration profonde est l’une des meilleures méthodes. Pour faire cet exercice, vous devez vous allonger et placer vos mains le long de votre corps. Puis, il est primordial de vous concentrer uniquement sur votre respiration et de mesurer vos inspirations et expirations. Faites une dizaine d’exercices de respirations abdominales au moins deux fois par jour pour réduire le stress.

La respiration marchée consiste aussi à respirer pleinement pour retrouver votre concentration et votre calme. Vous devez ainsi compter vos pas après chaque inspiration ou expiration.

Une vie sociale

Quand vous avez des problèmes, il est toujours rassurant de trouver du réconfort en échangeant avec différentes personnes sur les aspects de la vie. Même discuter de manière virtuelle avec une voix familière va contribuer à réduire le stress et vous apporter du bonheur en période de crise.

En résumé, pour gérer et guérir votre stress chronique au travail, il est recommandé de privilégier les traitements naturels comme la méditation ou le sport. Une alimentation équilibrée va vous apporter les éléments nécessaires pour limiter les effets de la fatigue causée par une anxiété trop forte. Pour gagner du temps, les compléments alimentaires peuvent vous soulager rapidement puisqu’ils sont spécialement conçus pour réduire votre nervosité et vous garder en bonne santé. Dans le doute, vous pouvez vous renseigner auprès de spécialistes en la matière.

Si ces sujets vous parlent et que vous souhaitez vous former en conséquence, prenez contact avec nous par téléphone ou via le formulaire dédié et participez à nos formations sur les sujets relatifs à l’efficacité professionnelle.

Risques psychosociaux liés au télétravail post-covid

Avec la pandémie de Covid-19, le télétravail s’est progressivement imposé comme nouvelle norme. Ce mode d’organisation du travail, bien que permettantun meilleur équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle des salariés, peut constituer une cause des risques psychosociaux et avoir un effet négatif sur la productivité de l’entreprise. Qu’entend-on par “risques psychosociaux ? Et comment les prévenir ?

Les différents types de risques psychosociaux

Les risques psychosociaux, ou RPS, peuvent être définis comme un risque réel pour le salarié au niveau de sa santé physique, mentale ou sociale. Ils peuvent trouver leurs origines dans les conditions d’emploi, l’organisation et les relations au travail. Ces différents facteurs pouvant avoir des conséquences néfastes sur la QVT par rapport au RPS. Voici les principaux RPS.

Le stress professionnel

Le stress professionnel qui se présente comme un déséquilibre entre les contraintes professionnelles et les ressources nécessaires pour travailler correctement. Des contraintes qui peuvent être une réduction du temps, une surcharge de travail, des conflits avec le supérieur hiérarchique ou les collègues.

Le stress peut être aigü lorsque le salarié est soumis à un stress ponctuel. On parler de  stress chronique dès lors que l’employé devra faire face à des situations de stress à répétition qui peuvent se cumuler dans le temps. L’accumulation de stress peut  se révéler être vecteur de maladie chez les collaborateurs dans les entreprises. Le risque augmente dès lors que l’employeur exige une forte productivité en contrepartie d’un faible bénéfice pour les salariés.

Les violences internes et externes

Les violences internes sont celles infligées par une ou plusieurs personnes ayant un pouvoir hiérarchique ou non sur d’autres individus. À titre d’exemple, on peut citer 

  • propos désobligeants,
  • insultes, 
  • critiques injustifiés 
  • humiliations. 

Dans une entreprise, même en télétravail, les salariés ne sont pas à l’abri de comportements sexistes ou sollicitations pour des faveurs sexuelles de toutes formes. Ces agissements sont sanctionnés par le Code du travail en France.

On parlera de violences externes, en relation avec les salariés. Par exemple: 

  • Violences physiques, 
  • Agressions verbales : insultes ou attitudes hostiles de toutes natures. 
  • destruction ou dérogation d’objets personnels.

À noter que ces RPS peuvent se combiner et interagir entre eux, causant, le cas échéant des tensions au sein de l’entreprise.

Les facteurs favorisant les risques psychosociaux

Bien que la plupart des salariés soient victimes de RPS, certains profils sont plus exposés que d’autres. Il est donc important de connaître les différents facteurs qui favorisent ces risques psychosociaux :

  • l’intensité et la complexité du travail aura un impact sur la vie professionnelle et personnelle des salariés ;
  • la monotonie des tâches et le faible développement des compétences ;
  • la mauvaise qualité des relations sociales avec les collègues, la hiérarchie ou les clients ;
  • les conflits de valeur ou éthiques dans l’entreprise ;
  • l’insécurité de l’emploi ;
  • la menace de chômage.

Les modalités pour prévenir les RPS

Il existe quelques moyens de prévention des RPS pour permettre aux entreprises d’avoir leur propre politique. Les actions de prévention se présentent en trois niveaux.

Le niveau primaire de la prévention

La prévention primaire concerne les actions qui ont pour but d’identifier et d’éliminer les risques de RPS pour améliorer la qualité de vie au travail dite QVT. L’objectif est d’éradiquer les risques au niveau de l’organisation du travail au sein de l’entreprise. Cependant, ce moyen de prévention est plus difficile à mettre en place puisqu’il faut élaborer un panel des situations possibles pour anticiper les risques.

Le niveau secondaire de la prévention

Cette méthode consiste à limiter les conséquences des RPS sur les salariés qui présentent déjà des symptômes. Cette prévention secondaire ne va intervenir que sur une partie des facteurs à l’origine des risques psychosociaux après avoir fait une démarche de détection. Le cas échéant, il y aura des actions ciblées ou une formation concernant la prévention du stress dans les entreprises.

Le niveau tertiaire de la prévention

Ce niveau marque le début d’une réflexion sur votre entreprise. Cette prévention consiste à intervenir sur les salariés atteints de RPS pour que leur état ne s’aggrave pas. Ces actions concernent les salariés dans l’incapacité  de reprendre le travail, à travers des groupes de paroles ou des cellules psychologiques. Par exemple après un harcèlement ou des violences dans l’entreprise.

schéma de prévention des RPS

Source : lefacteurhumain.com

Les formations pour prendre en charge les risques psychosociaux

Des organismes spécialisés comme Adaliance offrent des formations par branche d’activité dans l’entreprise. Ces dernières consistent à identifier et en conséquence, à agir face aux RPS ainsi qu’à manager individuellement les salariés. L’entraide entre collègues pour faire face aux RPS reste primordiale,, notamment à travers une formation de quelques heures durant laquelle les participants exposent leurs problématiques afin d’améliorer la QVT des salariés.

 

Comment expliquer le lien entre Covid et Burnout ?

Avec la crise sanitaire de la Covid-19, le nombre de salariés en situation de Burnout a plus que doublé. En effet, selon le baromètre du cabinet Empreinte Humaine, environ 2,5 millions de salariés souffrent de cette pathologie au plus fort de la pandémie. Au travail, ils sont de plus en plus épuisés. Mais comment expliquer le lien entre la pandémie de Covid et l’évolution du Burnout ?

Qu’est-ce qu’un burnout ?

Reconnu par l’OMS, le burnout peut se traduire par un état de fatigue intense et l’incapacité à atteindre ses objectifs au travail. C’est donc un trouble psychique, résultat d’un épuisement professionnel. Il résulte le plus souvent d’un stress chronique au sein de l’entreprise. Cette pathologie va se développer progressivement lorsque le salarié est soumis à des conditions de travail démotivantes, en présentiel comme en télétravail. Il est donc important de connaitre les causes et symptômes du burnout pour pouvoir le traiter.

Causes du burnout

Il existe de nombreux facteurs de burnout dont voici les plus connus :

  • la surcharge de travail ;
  • les problèmes entre les salariés (conflits, manque de communication) ;
  • des objectifs de production très difficiles à atteindre ;
  • l’insécurité de l’emploi.

Ainsi, une charge de travail trop importante va rapidement épuiser le salarié et peut le pousser au surmenage ainsi qu’à l’épuisement physique et mental. Malheureusement, cette dégradation conduit souvent à une dépression.

Symptômes

Le burnout se présente d’abord via des signes physiques : fatigue permanente, maux de dos, migraines ou insomnies etc.

Cette souffrance liée au surmenage peut aussi se manifester à travers :

  • des crises d’anxiété ;
  • une irritabilité accrue ;
  • une tendance à s’isoler au sein de l’entreprise ;
  • des difficultés de concentration et de communication.

D’autres signes peuvent caractériser le burnout sur le long terme comme la frustration et le sentiment d’échec. Des troubles du comportement alimentaire et des addictions peuvent se présenter, dès lors que l’épuisement persiste.

Comment sortir du burnout ?

Si les symptômes d’épuisement professionnel s’installent, voici quelques conseils pour vous aider :

Il est d’abord important de vous reposer en prenant quelques jours de congés. Si vous ne le faites pas, un professionnel de santé peut vous y contraindre avec un arrêt de travail. Profitez de cette période pour tester des exercices de relaxation afin de lutter contre le stress et vous reposer. Ensuite, vous devez vous poser des questions sur les sources de votre burnout, afin de trouver des solutions adaptées.

Il est fortement recommandé de bénéficier d’un suivi psychologique pour disposer d’un espace privé et livrer ses peurs et angoisses sans jugement. Un professionnel en la matière déterminera si vous avez besoin d’un traitement médicamenteux, et saura vous conseiller.

En cas de burnout sévère, votre médecin traitant peut tout à fait prescrire une prise en charge par un psychiatre.

Le facteur « covid »

Comme vu précédemment, le burnout se caractérise par un épuisement physique et mental. Il trouve sa source dans un stress intense ; or, la pandémie de Covid-19 constitue un facteur de stress monumental. En effet, il peut destabiliser votre qualité de vie, notamment si vous devez prendre soin d’un membre de votre famille contaminé (parents, enfants, proches).

À cause de cette situation, les salariés sont davantage sujets à des cas d’épuisement professionnel. Ainsi, le service RH aura des difficultés à accompagner tous les collaborateurs en manque d’énergie, démotivés. Des mesures doivent donc être prises pour prévenir le burnout.

Le lien entre Covid et burnout

Le stress apporté par la pandémie de coronavirus oblige les employés à adapter leur routine quotidienne aux mesures sanitaires. La crise Covid est effectivement une situation instable qui favorise le burnout en plus des inquiétudes persistantes comme l’oubli d’un masque pour se rendre dans les locaux de l’entreprise. Le fait de prendre les transports et risquer de contracter le virus constitue également un facteur d’angoisse supplémentaire. D’autant que certains collaborateurs ont la fâcheuse tendance à ne pas respecter les gestes barrières.

Le sentiment d’isolement au travail ou à domicile peut devenir un facteur d’épuisement quotidien.

Enfin, en période de pandémie, l’instabilité de l’emploi et la perte de revenus sont à l’origine d’une peur constante pour les employés.

Prévenir le burnout en période de Covid

Pour prévenir le burnout, l’employeur peut créer un milieu de travail sécuritaire. Il va notamment s’assurer que les employés respectent les mesures sanitaires afin de certifier la sérénité de cet espace de travail. Il est également recommandé de proposer aux salariés un temps pour faire des activités physiques.

Même en cas de télétravail « forcé », il est primordial de répartir de façon équitable la charge de travail avec des délais tenables pour éviter le burnout. Le télétravail ne doit pas justifier des heures supplémentaires et des projets plus lourds. Le temps de trajets supprimé doit permettre aux salariés de prendre soin d’eux.

L’employeur doit également donner l’accès à des formations adaptés pour accroitre la confiance de ses équipes et réduire leur stress.

Si vous avez un rôle au sein du département RH et souhaitez prévenir le burnout de vos collaborateurs et collaboratrices, notamment avec les vagues de covid (mais aussi d’autres pandémies potentielles), prenez contact avec nos formateurs et déterminez ensemble comment améliorer la qualité de vie de vos salariés !